30 janv. 2014

Implication des jeunes et les femmes au développement agricole à Madagascar

Les jeunes et surtout les femmes seront les premiers affectés en cas d’insécurité alimentaire, la malnutrition ou encore le manque d’eau. Ils sont les premières victimes de la pauvreté. La pauvreté qui est lié étroitement à la faim à Madagascar Sur ceux, de plus en plus de jeune et de femme s’intéressent à l’agriculture, à des formations agricoles et au monde rural à Madagascar. De ce fait, ils ont également beaucoup d’apport pour lutter contre le changement climatique. De plus, pour aboutir à un développement durable, il faut primordialement prendre en considération l’intégration des jeunes et des femmes.

 D’après quelques discussions effectuées auprès des jeunes et femmes acteurs dans le secteur agricoles à Madagascar, les raisons de leurs implications dans ce secteur sont les suivantes :
  •         Amélioration de la vie paysanne
  •         Le secteur de l’agriculture n’est pas encore saturé
  •         Lutter contre la malnutrition à Madagascar
  •         Les produits agricoles prennent beaucoup de place au marché
  •         Beaucoup d’espace non exploité
  •         Les produits agricoles sont fondamentaux
  •         L’humanité a besoin de manger et de consommer
Pour conclure, les femmes et les jeunes ont un poids considérable pour la relance du développement agricole à Madagascar et sur l’économie en général.

Les Paiements pour Services environnementaux (PSE), agriculture et pauvreté rurale à Madagascar

L’écosystème se présente comme le premier fournisseur des services vitaux pour le bien-être humain tels que l'eau potable, l'air, l'énergie ou la nourriture. Or, cet écosystème se heurte, depuis quelques décennies, à des difficultés telles que la dégradation, l'épuisement et la pollution. Ces dernières sont issues en majorité par la forte concentration des activités humaines. De ce fait, le climat planétaire ne cesse de se déstabiliser. Le réchauffement climatique s’accentue.
Le PSE est comme un outil pour atténuer la dégradation progressive de l’environnement. C'est un concept récent. Chaque pays se spécialise suivant leur potentialité écosystemique. Des pays comme la Chine ou le Kenya sont avancés sur le marché des services hydrologiques ; d’autres pays comme le Mexique ou le Brésil sont en avance sur la séquestration de carbone. A Madagascar, le PSE commence petit à petit, à prendre son envergure surtout pour les services agro-environnementaux.
Madagascar est un pays à vocation agricole. L’agriculture occupe la première place dans l'économie nationale et emploie plus de 70% de la population active. Ce secteur dépend dans une très forte mesure des ressources naturelles dont l'exploitation nécessite une coordination pour ne pas opposer productivité et investissement. Il est rare que les producteurs dans d’autres secteurs rencontrent des problèmes de la même ampleur, et par la suite, passent beaucoup de leur temps et ressources à essayer de surmonter ces obstacles. D’où, les PSE se présente comme un nouveau mécanisme pour lutter contre la pauvreté en intégrant la population autochtone dans la sphère du mécanisme. Ce dernier se manifeste comme une solution pour régler les problèmes environnementaux tout en assurant le développement de l’agriculture.

CAADP - Madagascar, une nouvelle vision pour l’agriculture malgache

Madagascar a signé le compact CAADP
La signature du Compact de la CAAPD (Comprehensive Africa Agriculture Development Program ou Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture en Afrique) pour Madagascar a été effectuée le 21 Octobre 2013 au Centre de Conférence International d’Ivato (Antananarivo). C’était la 7ème étape parmi les 8 étapes du processus CAADP établi par le NEPAD. Depuis Juillet 2003, ce dernier est l’initiateur du CAADP, un programme qui consiste pour les Etats africains à consacrer 10% de leurs budgets à l’agriculture.
Le CAADP part du principe que l’Afrique possède une énorme quantité de terres, la plupart desquelles sont de plus en plus dégradées et progressivement abandonnées à cause de la pauvreté et les effets néfastes du changement climatique. C’est pour cette raison que le programme a pour but principal de relancer et consolider la croissance économique des pays africains par le biais d’un développement fondé sur l’agriculture (6% taux de croissance/an) et capable d’éliminer la faim, de réduire la pauvreté ainsi que l’insécurité alimentaire en respectant l’environnement.
Pour Madagascar, c’est une relance pour le développement agricole et la croissance économique car notons que 70% de la population active malgache œuvrent dans le secteur agricole. Le CAADP repose sur quatre piliers dont : la gestion rationnelle des terres et de l’eau, augmentation de l’accès aux marchés, sécurité alimentaire et nutritionnelle, amélioration de la recherche agricole et dissémination des technologies.
Jeunes et CAADP
Participants à l'Atelier sur la participation des jeunes à la phase de mise en œuvre du programme de transformation du CAADP
FARA ou le Forum pour la Recherche Agricole en Afrique avec l’YPARD Afrique ont  organisée le premier atelier régional sur « La participation des jeunes à la phase de mise en œuvre du programme de transformation du CAADP» le 9 au 10 mai 2013 au siège du FARA au Ghana. L’atelier a réuni environ 30 jeunes africains dont des responsables d’équipes de pays du CAADP en vue d’élaborer une stratégie viable de participation efficace des jeunes à la phase de mise en œuvre du programme de transformation CAADP .
L’atelier est un forum des jeunes pour l’agriculture et d’autres initiatives liées à l’agriculture dont le but est de partager des idées et de s’entendre sur des actions collectives à l’engagement des jeunes. Cet atelier a été recommandé par le FARA en 2012 mettant l’accent sur l’inclusion des jeunes dans les mécanismes d’intégration de la recherche, la vulgarisation et l’éducation dans le processus de CAADP pour une meilleure productivité agricole en Afrique. Les participants ont identifié des approches novatrices visant à faire de la création d’emplois agricole et se sont axés sur le développement d’une stratégie pour engager les jeunes au long des étapes de mise en œuvre du CAADP. Durant cet atelier, Madagascar a été représentée par Malala RAKOTOJAOFENO. (voir également http://jeuneagrimadagascar.org/?p=651)

Agroécologie et changement climatiques à Madagascar


Occupant une proportion de 80% de la population active, l’agriculture est le pilier de l’économie malgache. Pourtant, ce secteur est aujourd’hui en danger. La déforestation, la surexploitation des terres, la faible productivité et l’insécurité foncière sont autant de facteurs qui contribuent à la baisse du rendement des sols et menacent la sécurité alimentaire de la grande île.
L’agriculture doit faire face aux défis du futur, au changement climatique qui menace la stabilité de la production et les revenus des populations autochtones. Certaines parties du monde, comme l’Afrique sub-saharienne, qui ont des niveaux élevés d’insécurité alimentaire et peu de moyens doivent impérativement trouver des solutions astucieuses pour s’adapter.
L'agroécologie représente une technique efficace pour le cas de Madagascar. Il consiste à fertiliser les sols qui s'appauvrissent et contribue conjointement à l'adaptation face aux changements climatiques. L’agroécologie résulte de la fusion de deux disciplines scientifiques, l’agronomie et l’écologie; c’est l’application de la science écologique à l’étude, à la conception et à la gestion d’agroécosystèmes durables. Cette technique commence à avoir de plus en plus d'ampleur à Madagascar.

Madagascar à l’AASW 2013 au Ghana


La sixième session de la semaine africaine des sciences agricoles (AASW 2013) et l’Assemblée Générale du Forum pour la Recherche Agricole en Afrique (FARA) s’est tenu au Centre de Conférence International d’Accra-Ghana le 15 Juillet 2013 au 20 Juillet 2013. Notons que la semaine africaine des sciences agricoles se tient tous les trois ans et la dernière session s’est tenue au Burkina Faso en 2010.

Malala RAKOTOJAOFENO au AASW 2013-Ghana
Je faisais partie de la délégation malgache qui avait eu l’occasion d’assister à cette semaine africaine des sciences agricoles. La délégation malgache était en total au nombre de cinq.
Pour 2013, le thème principal est : “L’Afrique nourrit l’Afrique grâce aux sciences et aux innovations agricoles”. L’AASW a été une plateforme d’échanges et de partage d’expériences entre les acteurs du développement agricole du continent qui étaient aux environs de 1000 participants.
Les sessions parallèles et plénières se sont axées autour de quatre sous-thèmes dont
-      -  L’éducation et le développement des ressources humaines pour permettre à l’Afrique de se nourrir elle-même,
-       - Les innovations pour améliorer la résilience,
-      -  Améliorer la collaboration,
-      -  Investissement innovants dans l’agriculture,
Cette semaine a été un moment important de concertation entre les acteurs du monde agricole de tous les pays d’Afrique et des partenaires financier tels que l’Union Européenne ou la Banque Mondiale en vue du renforcement de leurs relations pour le développement agricole de l’Afrique.