Préparation des pots en papier pour la permaculture
La
permaculture est un mécanisme peu connu
à Madagascar. Cependant, c’est une méthode très adaptée et propice face
au changement climatique vue que ce mécanisme économise assez d’eau par rapport
aux autres systèmes de culture courant et traditionnel. Par définition, selon Bill Mollison, la permaculture est un ensemble de pratiques
et un mode de pensée visant à définir un usage du territoire et à mettre en
place un mode de vie durable. C’est un processus de transformation visant à
changer la perception que nous avons de nos besoins personnels, familiaux et communautaires afin qu’ils
restent conscrits à l’intérieur d’un cadre écologique.
Equipe permaculturiste Madagascar
A
part l’économie d’eau, l’une des aspects les plus importants de la permaculture
est l’optimisation de l’énergie, du travail et du temps. Pour mieux expliciter,
les zones en permacultures suivent les logiques des choses. Les zones en
permaculture sont une manière d’organiser les éléments du design dans un
environnement humain basé sur la fréquence de ses utilisations, la fréquence
des déplacements nécessaires pour y accéder et le temps passé dans chaque zone.
Germoir pour permaculture
La
permaculture présente une nouvelle ouverture pour Madagascar même s’il y a une
difficulté à franchir surtout pour l’abandon du système traditionnel.
Toutefois, la permaculture vise à créer un écosystème productif en nourriture
ainsi qu’en d’autres ressources utiles, tout en laissant à la nature sauvage le
plus de place possible. Son intention est surtout d’intégrer les activités humaines
au sein de l’écosystème planétaire.
D’après le FAO, « L’agriculture
familiale préserve les produits alimentaires traditionnels, tout en contribuant
à une alimentation saine et équilibrée, à la conservation de la biodiversité
agricole mondiale et à l’utilisation durable des ressources naturelles ».
Pour Madagascar, l'agriculture
est le pilier de l'économie. Pourtant, ce secteur est aujourd'hui en danger.
Mais souvent, les ménages ruraux se heurtent aux nouveaux enjeux constitués par
le changement climatique, aux manques de
technicité et de fonds, un niveau d'enclavement particulièrement
important, etc. Mais la plus importante reste l’exposition aux chocs
climatiques et environnementaux, face auxquels leur capacité de résilience est
très faible. Les problèmes d'insécurité alimentaire constituent la conséquence
la plus immédiate de cette pauvreté.
Inondation des rizières après passage d'une pluie diluvienne
Cependant, Madagascar
est un pays à forte taux d’endémicité en matière de biodiversité et riche en
ressources naturelles. Sur ceux, l’agriculture familiale s’annonce très
prometteuse car cette pratique contribue à la gestion et à l’utilisation
durable de ces ressources. Les petits agriculteurs deviennent des acteurs clés
pour la préservation de l’environnement et la lutte contre le changement climatique.
Sur ceux, l’agriculture familiale contribue durablement à la lutte face au
changement climatique.
COI, une vaste
potentiel énergétiques non exploitée
Port
Victoria Wind Farm, Seychelles
Les pays membres de
la Commission de l’Océan Indien ou COI (l’Union
des Comores, Madagascar, Maurice, La Réunion et les Seychelles)sont
très dépendants des combustibles fossiles dont au moins 81% de primaire est importée (pétrole et charbon). Pour
Madagascar, en particulier, le bois représente la première source d'énergie des
ménages.
Visite de l'une des turbines
Or toute la région dispose d'un vaste potentiel d'énergies
renouvelables (hydraulique, solaire, éolienne, géothermique, énergies des
vagues etc.) insuffisamment exploité.
Concernant l’énergie solaire, par
exemple, la région de la COI dispose d’un climat tropical où tous les pays de la région
sont assez ensoleillés durant toute l’année. A propos des énergies éoliennes ou
énergies des vagues, la majorité des pays de la Commission de l'Océan Indien sont des archipels composés de petites îles. Comme les
Seychelles actuellement, ils sont entrain de développer le secteur de l’énergie
éolienne. Depuis 2013, huit turbines (Port Victoria Wind Farm) ont été mise en place pour contribuer jusqu’à
12% de toute l’électricité aux Seychelles.
Où en est
Madagascar ?
Fleuve de Namorona alimentant une Centrale hydroélectrique
Madagascar est la plus
grande île parmi les pays membres de la COI (5000km de plage). Or, l'accès à
l'électricité est très limité, surtout en zones rurales. Cependant, 80% des
malgaches se vivent en zones rurales. D’où, l’électrification rurale par
l’énergie renouvelable est une mesure importante pour promouvoir le
développement durable à Madagascar. C’est également une technologie clé dans la
lutte contre le changement climatique, qui pourrait avoir un impact négatif
important sur les écosystèmes
Visite du fleuve de Namorona
fragiles de Madagascar. La combinaison équilibrée
d’énergies renouvelables, d’agriculture durable aide à préserver les forêts
tropicales. Concernant l’énergie hydroélectrique, par exemple, seulement 1,3%
des 7800MW sont actuellement exploités.